L'impact de l'homme sur les baleines devenant un problème de plus en plus critique, la surveillance de la répartition et du nombre de baleines est appelée à devenir un élément clé d'une réponse efficace. Les données obtenues grâce à cette surveillance peuvent aider à orienter les politiques, ainsi que les décisions des entreprises, vers des pratiques moins nocives.
À mesure que les efforts de surveillance s'intensifient, il est important de ne pas aggraver les perturbations des populations de baleines, en utilisant autant que possible des méthodes non invasives, tout en conservant un bon rapport coût-efficacité. Certaines techniques fournissent des données utiles mais peuvent ajouter du stress aux baleines, surtout à grande échelle. Par exemple, les balises satellites apposées à l'aide de canons à air sur les baleines bleues dans le golfe du Saint-Laurent, au Québec et au large des côtes californiennes ont permis d'obtenir des données précises sur la localisation en temps réel des individus marqués. Cependant, le processus de marquage est coûteux, limité en termes d'échelle et stressant pour les baleines marquées puisqu'il implique de suivre les baleines dans un bateau à moteur. De même, le sonar s 'est avéré être un outil utile pour la collecte de données marines, mais pour les baleines, il est au mieux perturbant, au pire mortel. Pour éviter d'introduire des risques ou des facteurs de stress inutiles pour les baleines, Whale Seeker s'est engagé à se concentrer sur les techniques de télédétection , c'est-à-dire les techniques qui détectent les baleines à distance, plutôt qu'en interagissant physiquement avec elles.
Les données acoustiques passives, enregistrées à l'aide d'hydrophones (microphones sous-marins), se sont révélées être un canal important pour la surveillance à distance des baleines. Les baleines utilisent beaucoup le son pour communiquer, et les vocalisations qu'elles produisent peuvent être captées par des hydrophones, transmises à terre et traitées pour déterminer non seulement la présence de baleines, mais aussi leur espèce et leur emplacement approximatif. Comme c'est souvent le cas, notre capacité à recueillir des données acoustiques a dépassé notre capacité à les utiliser. Dans l'Atlantique canadien, par exemple, la plupart des hydrophones appartiennent à des propriétaires privés, et peu de données stockées sont récupérées, et encore moins traitées. Toutefois, des initiatives prometteuses ont été prises pour appliquer l'apprentissage automatique afin de donner un sens aux paysages sonores sous-marins. Une étude publiée au début de cette année a montré que la baleine franche de l'Atlantique Nord (NARW), espèce menacée, pouvait être identifiée de manière fiable à partir des seules données acoustiques. Cette étude fait suite à une application similaire pour les cris des orques l'année dernière.
Les données acoustiques peuvent être recueillies de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques, et ont permis de faire progresser considérablement notre compréhension de la répartition et du comportement des baleines. Cependant, le support acoustique ne se prête pas bien à deux objectifs clés de nombreux efforts de conservation et d'atténuation des impacts. Le premier est d'estimer le nombre d'individus dans une zone donnée. Le second est le déploiement de systèmes de surveillance des baleines en temps réel, car la plupart des navires produisent suffisamment de bruit de fond pour rendre inintelligible tout signal enregistré à proximité. Pour ces deux applications, les données visuelles se sont avérées plus utiles.
Les données visuelles recueillies à bord de navires ou d'avions permettent une observation détaillée non seulement de l'identité des espèces, mais aussi de la taille et du comportement des groupes. Les relevés aériens suivent généralement des lignes ou des "transects" organisés de manière à éviter de recompter plusieurs fois les mêmes baleines. Cependant, les études traditionnelles par avion sont coûteuses, sensibles aux conditions météorologiques et exposent les équipages à des dangers mortels potentiels. Les véhicules aériens sans pilote (UAV ) constituent une source prometteuse et moins dangereuse pour l'acquisition d'images, mais ils ne sont pas encore directement plus rentables que les enquêtes traditionnelles par avion.
Ces dernières années, la baisse du coût de l'imagerie satellitaire a fourni une nouvelle source de données prometteuse. Les satellites représentent une technique de surveillance véritablement non invasive et peuvent fournir des données d'une résolution de plus en plus élevée. L'un des inconvénients de l'imagerie par satellite est que la clarté des images dépend d'une couverture nuageuse minimale. Alors que les avions peuvent voler sous la couverture nuageuse si celle-ci est suffisamment élevée, cette option n'est pas disponible pour les satellites.
Comme pour les données acoustiques, alors que les données d'image deviennent plus accessibles, notre capacité à traiter ces images a eu du mal à suivre. L'annotation humaine de l'imagerie aérienne est coûteuse et nécessite une expertise importante pour produire des résultats cohérents. Whale Seeker aide à résoudre ce problème en automatisant le processus de détection afin que notre puissance de traitement des données puisse suivre les développements nouveaux et passionnants de l'acquisition de données.
En plus des données acoustiques et visuelles, un certain nombre de modalités au-delà des sens humains ont été déployées pour la détection des baleines. Il s'agit notamment de caméras thermiques, qui ont été utilisées en Californie pour étudier une partie de la route de migration des baleines grises. Les caméras sont couplées à un algorithme qui détecte automatiquement les jaillissements potentiels de baleines, qui sont ensuite vérifiés par l'homme. Cela a permis d'obtenir des estimations de population plus précises que jamais. Des caméras thermiques ont également été déployées pour surveiller la population d'orques en danger en Colombie-Britannique, au Canada.
Whale Seeker est enthousiasmé par l'éventail des nouvelles solutions de surveillance et s'engage à les utiliser et à les combiner d'une manière qui soit rentable, axée sur les résultats et non invasive pour les baleines.