Les lois internationales relatives à la protection des baleines comprennent la Convention baleinière internationale de 1946, qui interdit la chasse commerciale à la baleine (à quelques exceptions près), la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui protège toutes les grandes baleines contre le commerce, et la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS), un accord qui impose aux nations l'obligation de conserver les mammifères marins et de suivre les directives de la Commission baleinière internationale.
Aux États-Unis, les baleines sont protégées par la Marine Mammal Protection Act et la Endangered Species Act. Cette législation est importante pour les baleines canadiennes qui résident également dans les eaux américaines, comme la baleine noire de l'Atlantique Nord et le rorqual bleu. Au Canada en particulier, il existe un certain nombre de règlements qui assurent la protection et la gestion des baleines.
La Loi sur les pêches protège spécifiquement les baleines par le biais du Règlement sur les mammifères marins, un ensemble de règles qui régissent la pêche, la chasse et le traitement des mammifères marins dans les eaux canadiennes. Pour éviter les perturbations et les collisions avec les navires, par exemple, le règlement stipule que les bateaux - y compris les bateaux d'observation des baleines - doivent rester à au moins 100 mètres des cétacés (baleines, marsouins et dauphins). Ce règlement protège également les morses et les phoques et contient des mesures de protection spécifiques pour les bélugas de l'estuaire du Saint-Laurent, les baleines boréales et les narvals.
La détermination du statut de conservation des baleines est importante pour la mise en œuvre de politiques visant à les protéger. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada(COSEPAC) évalue le risque d'extinction des espèces sauvages, y compris les baleines, tandis que la Loi sur les espèces en péril(LEP) accorde une protection juridique et gère les espèces à statut particulier pour assurer leur rétablissement. Les espèces qui sont officiellement reconnues comme étant en voie de disparition, menacées ou préoccupantes sont inscrites à l'annexe 1 de la LEP, après quoi les scientifiques et les décideurs peuvent élaborer des mesures de protection et de rétablissement. Plusieurs espèces de baleines, dont la baleine noire de l'Atlantique Nord, le rorqual bleu, le béluga, la baleine boréale et le rorqual commun, sont inscrites à l'annexe 1. Les espèces sont aussi souvent protégées par des listes provinciales de statuts spéciaux.
Crédit photo : Emily Charry Tissier
Les baleines n'ont pas besoin d'être en danger pour être protégées.cependant. En 2019, le Parlement canadien a adopté le projet de loi S-203, interdisant la reproduction ou la captivité de toutes les baleines, dauphins et marsouins. Si le projet de loi a été salué par les défenseurs des animaux, il ne concerne pas les 57 cétacés déjà en captivité à Marineland et le béluga solitaire de l'aquarium de Vancouver.
Outre les règlements et les lois spécifiques à la protection des baleines et au rétablissement des espèces, le Canada dispose de divers règlements et initiatives visant à protéger l'habitat des baleines. Par exemple, la Loi canadienne sur la protection de l'environnement vise à prévenir la pollution, tandis que la Loi sur les océans a créé des programmes sur la gestion intégrée des océans, les zones de protection marine (ZPM) et la qualité du milieu marin. Parallèlement, les initiatives aux niveaux fédéral et provincial tournent souvent autour de l'éducation et de l'autonomisation des citoyens pour protéger les environnements marins contre des menaces telles que la pollution, le changement climatique et la perte de biodiversité.
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